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L'œuvre missionnaire : Les expériences déterminent l’avenir

Un missionnaire, appelé à servir pour une période de 18 à 24 mois en tant que représentant de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, rentre à la maison avec des vêtements usés, un ou deux trous dans la semelle de ses chaussures et des écritures montrant qu'elles ont été étudiées.

Les missionnaires de retour rapportent chez eux une connaissance et des expériences qui déterminent le cours de leur vie :  une foi en Dieu ferme, une connaissance accrue des enseignements de Jésus-Christ et de l’évangile rétabli, une ouverture à la diversité culturelle, même lorsqu’ils servent dans leur propre pays, une nouvelle compétence linguistique, avec peut-être la connaissance d’une autre langue, mais souvent une amélioration de leurs capacités de communication et un amour extraordinaire pour les gens avec qui ils ont servi.

Les missionnaires acquièrent aussi des aptitudes à se fixer des buts et à les atteindre, le sens des responsabilités vis-à-vis d’eux même et des autres, à se concentrer sur leurs études scolaires et à construire des relations positives avec des personnes d'éducation variée.

joseph fielding smith lds missionaries

Le but du service missionnaire est de prêcher l’évangile de Jésus-Christ à tous ceux qui veulent écouter. Mais l’expérience de ce service, pour le missionnaire lui-même devient un fondement ferme pour l’avenir, à la fois dans sa famille et l'Église et dans sa poursuite des études et de sa future profession.  De nombreux missionnaires considèrent que leur mission à plein temps influence définitivement le reste de leur vie.

Certains continuent vers une profession dans les affaires avec succès, d’autres trouvent leur utilité dans le service, l’éducation ou le domaine technique.  La plupart continuent leur service dans l’Eglise et dans la communauté, en mettant l'accent sur la famille.

Par les chiffres

Ces membres qui choisissent de partir en mission pour l’Église sont volontaires et partent à leurs propres frais. Environ 1,3 million de missionnaires ont servi depuis que les premiers ont été appelés dans les années 1830.  Sur plus de 15 millions de membres que compte l’Église aujourd’hui, plus de 976 000 ont servi une mission à plein temps. Un grand nombre des postes de direction et de service dans les unités de l'Église sont tenus par des missionnaires de retour dont à peu près 70 % des postes de dirigeants de prêtrise.  Avec les changements récents dans l’âge requis pour le service, plus de missionnaires, et en particulier des femmes, servent et seront une bénédiction pour leur paroisse lors de leur retour.

mormon missionaries 1943

93 % des garçons et 21 % des filles reçus en licence à l’université Brigham Young en 2011-12 ont servi une mission à plein temps pour l’Église.

D’un autre point de vue, une étude publiée en 2010 dans le livre Shield of Faith [le bouclier de la foi NdT] : Le pouvoir de la religion dans la vie des jeunes de l’Église et des jeunes adultes par le centre d’études religieuses de l’université Brigham Young a montré que les missionnaires de retour vont vraisemblablement être bien élevés, avoir un  emploi à responsabilité et s’impliquer dans des activités familiales et religieuses positives.

Quelques 40 % de ceux qui ont répondu aux enquêtes étaient des bacheliers par comparaison aux 18% de ceux qui ont répondu dans le même groupe d’âge.  95% des hommes et 63 % des femmes ont un emploi bien rémunéré et leurs revenus sont au-dessus de la moyenne nationale.  Près de 90 % de ceux qui ont répondu aux enquêtes vont à l’Église régulièrement et sont pratiquants (information vérifiée au-delà des 17 ans, après qu'ils aient servi leur mission à plein temps).

Un coup d’oeil aux bienfaits du service missionnaire

Les statistiques montrent les bienfaits qui résultent du service missionnaire, mais les histoires tirées de la vie de tous les jours des missionnaires illustrent ce nombre positif.

Nolan D. Archibald, président directeur de la Stanley Black and Decker Corporation et père de sept fils et une fille, considère que l’expérience de sa mission a été le fondement de sa vie à la fois professionnelle et ecclésiastique. 

« J’ai passé deux ans au Dixie College (St. George, en Utah) deux ans à l’université d’état Weber (à Ogden en Utah) et deux ans à Harvard Business School.  « Mes deux ans de mission ont affecté ma vie d’une manière plus positive que n'importe quelle autre expérience. Ma mission a transformé ma vie. Elle a dirigé mes capacités vers les buts à fixer et à suivre. J’ai appris à être un dirigeant, à me serrer les coudes avec les autres missionnaires et mes présidents de mission. »

Frère Archibald exprime un même sentiment concernant le service de chacun de ses sept fils.  « Les garçons ont toujours été de bons étudiants, mais leur expérience missionnaire leur a donné une base spirituelle que vous ne pouvez trouver ailleurs. Elle a fixé le gouvernail de leur vie spirituelle et étudiante. Je me souviens du retour de mon fils Anthony qui semblait avoir pris plus de confiance en lui quand il est arrivé à la maison. Il a répondu : ‘oui, je crois que c’est vrai; je sais ce que je vaux et le potentiel qui est en moi dans ce monde.’ »

Reconnaître le potentiel personnel est une chose qui arrive aux missionnaires et à ceux qu'ils enseignent.

michiru missionary chicago illinois

Michiru Jones, aujourd’hui jeune mère de famille de quatre enfants, habite à Salt Lake City et a été totalement surprise par son appel en mission depuis son Japon natal pour servir dans une mission de langue anglaise à Chicago en Illinois.  « J’ai étudié l’anglais pendant des années, mais je croyais vraiment que je serai envoyée dans une mission de langue japonaise. Je ne savais pas si je serais capable de manier la langue anglaise 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, mais je n’ai jamais eu de problème avec la langue. En fait, partager l’expérience de ma propre conversion au christianisme et à l’Église a été une vraie bénédiction. Je pense que j’étais plus crédible aux yeux des amis de l’Église parce que j’avais parcouru un tel chemin dans le changement dans mes croyances. »

Pour Erin Enke Hadley, ancienne vice-président d’une société internationale de relations publiques, la façon séquentielle de s'organiser dans la mission a été une phase cruciale dans son succès professionnel. « Dans la mission, explique cette mère de trois enfants de la région de Boston, vous avez une phase de six semaines pour apprendre à travailler ensemble avec vos collègues, pour trouver des solutions aux problèmes de votre zone et réussir. Sur les lieux de travail, j’ai toujours su que je pouvais traiter n’importe quel problème en un court espace de temps, et que je pouvais résoudre n’importe quoi. En six semaines, n’importe quel problème trouve une solution, même lorsque le succès dépend de quelqu'un d'autre. Lorsque vous travaillez ensemble, en général avec des personnes que vous n’avez pas choisies, vous n'êtes pas isolée. Si un ‘pneu crève’ dans le groupe, tout le monde retrousse ses manches et ramasse les pièces pour trouver une solution. »

Soeur Hadley continue son travail dans le monde des relations publiques comme représentante bénévole de l’Église dans la région de Boston tout en s’occupant de ses trois enfants en âge préscolaire et elle soutient aussi son époux qui fait des recherches dans le domaine médical. « Quand je jette un regard sur les quinze ans écoulés depuis mon retour de mission, je vois que c’était important pour ma vie et pour tout ce qui m’est arrivé depuis.  Vous servir de ces capacités (comment étudier, prier, jeûner, et savoir que vous allez recevoir une réponse) vous aide à passer à travers les moments difficiles de la vie quotidienne. »

Un service missionnaire efficace apporte une moisson d'apprentissage à ceux qui participent diligemment. Un résumé qui s’agrandit et trouve de la place plus tard dans la poursuite des activités religieuses, étudiantes et professionnelles.

Année après année, le docteur Douglas D. Anderson, doyen de l'école de commerce Huntsman à l'université d'état d'Utah, rassemble ses meilleurs élèves pour un voyage à New York. « Tous les ans, nous emmenons un groupe de nos meilleurs étudiants de premier cycle à Wall Street et dans les services financiers en vue », explique frère Anderson.

Inévitablement, nous entendons des choses comme : ‘Ce que nous savons de vous c’est que vous travaillez dur et que vous êtes honnêtes.’ Nous voyons cela chez nos missionnaires qui ont fait leur chemin jusqu’à Wall Street. Nous voyons cela quand ils terminent leurs années de service pour l'Église. Ils rentrent avec un centre d’intérêt plus ouvert, une détermination à développer leurs propres capacités et leurs talents, après avoir servi un objectif plus élevé qu'eux. »

anthony cannon new zealand temple

Le service missionnaire en Nouvelle Zélande a enseigné à Anthony Cannon, de Mineapolis, au Minnesota, comment regarder au-delà de lui-même en établissant des relations avec les autres. « On vous donne un collègue que vous n’avez pas choisi, et vous apprenez à travailler avec cette personne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour atteindre vos objectifs.

Une fois, j’ai eu un nouveau missionnaire comme collègue et il avait tellement le mal du pays que je ne pensais pas qu’il arriverait à surmonter cela au bout des six semaines. Mais il s’est battu, je me suis battu, et jour après jour nous avons réussi et il n'est pas reparti chez lui.  J’ai eu l’impression d’avoir tout donné pour l’aider à surmonter cela, et les six semaines suivantes, j’ai eu un accident de vélo, et il a dû m'aider. Finalement, nous sommes devenus les meilleurs amis. »

Frère Cannon reconnait combien cette expérience et d’autres situations similaires où il a dû s’adapter aux personnalités et aux habitudes culturelles des autres l’avaient aidé dans sa carrière de consultant médical.  « J’ai pu faire le tri dans les différences que montrent les gens pour trouver ce que nous avons en commun.  Ensuite, nous pouvons construire une relation de confiance pour avancer dans quelque domaine que ce soit. »

Pour Fanfan Charles, un missionnaire qui vient de rentrer de la mission de Peoria en Illinois, et membre de l’équipe de suivi de l’université Brigham Young, l’amitié a été le premier souci avant d’enseigner. « Un simple sourire ou un mot gentil peut toucher des personnes et influencer leur manière de se rapprocher de Dieu. Être ouvert et amical, regarder les gens dans les yeux, aide à construire le contact qui permet d’entrer dans leur vie.

Pendant votre mission vous apprenez à être patient, à planifier et modifier ce plan selon les besoins. » Frère Charles continue d’appliquer cette stratégie dans sa carrière universitaire à Provo en Utah, essayant d'équilibrer la capacité de bâtir des relations continues avec les autres responsabilités qu’il a.

Benson Metcalf a eu la même perspective avec une petite variante de son service missionnaire dans les Philippines.  « Quatre mois après mon arrivée en mission, j’ai été appelé à être le senior collègue d’un missionnaire qui était déjà dans le champ de la mission depuis un an, parlait couramment la langue du pays et était un excellent instructeur.

J’ai cru qu’il y avait une erreur de la part du président de mission, mais lorsque je lui ai signalé, il m’a répondu : ‘Frère, il y aura des moments dans votre vie où vous serez placé dans des positions de dirigeant, dans votre carrière, dans l'Église, et vous aurez à diriger des gens qui seront plus âgés, plus anciens que vous dans la maison, plus expérimentés, plus intelligents, plus talentueux. Être un dirigeant ne signifie pas être le meilleur et le plus intelligent. Cela veut dire tout simplement que vous devez diriger ce groupe et accomplir quelque chose ensemble. »

« Cette expérience m’aide encore aujourd’hui en tant que consultant commercial à Perth en Australie, où je gère les gens les plus intelligents du monde. Le défi consiste à ne pas me mettre dans leur chemin et laisser l’équipe montrer ses talents, une disposition que j’ai gagnée dans le champ de la mission. »

elder cox missionaries philippines

Pour Morgan Cox, diplômé d'une licence de commerce de l'université de Stanford, la mission lui a enseigné de nombreuses leçons sur la manière d'acquérir de la patience.  « Tout ne va pas toujours comme on le voudrait quand on est missionnaire, explique-t-il. Passer par des moments difficiles enseigne la patience et la capacité de gérer les situations délicates. Cela aide énormément plus tard quand on constate que les choses ne vont pas toujours comme on le voudrait en tant qu’étudiant ou dans sa profession. »

elder cox missionaries philippines

Quand elle était en mission en Argentine, Aleisha Lyons McKean  de Houston au Texas, a observé comment les dirigeants d’une paroisse (une unité géographique de l’Église) travaillaient ensemble.  « Maintenant que je suis rentrée chez moi, et que je sers dans ma paroisse, j'ai une vision plus large sur la manière dont les différentes responsabilités de la paroisse fonctionnent ensemble. J’ai eu cette vision globale alors que j'étais en mission. »

aleisha missionary argentina family

Adrielle Herring Bowler, a servi sa mission il y a déjà près de vingt ans aux îles Mascareignes, dans l’océan indien à l’est de l’Afrique.  Soeur Bowler, d'Orem en Utah, dit que son expérience missionnaire a été « le fondement de tout ce que j'ai réussi professionnellement, dans la vie collective et avec ma famille. »

Très tôt dans sa mission, elle reconnait « la main du Seigneur » qui a guidé ses efforts.  Elle a appris à être patiente et à avoir confiance dans ces conseils, un principe qu’elle a appliqué lorsque sa carrière s’est déroulée.

Cette carrière a pris un aspect très différent de ce qu'elle avait envisagé lorsqu'elle a obtenu sa licence de langues et a travaillé dans le développement de programmes au centre de formation des missionnaires à Provo en Utah.  Après plus de dix ans au MTC (centre de formation des missionnaires) sœur Bowler est maintenant mère au foyer et travaille depuis chez elle selon ses propres disponibilités.

Dans cet emploi du temps, elle trouve le temps de s’impliquer dans la vie communautaire et la politique, choisissant de faire ainsi la différence dans son entourage.  « Du fait de mes expériences missionnaires je n’ai peur de rien ; je sais que je peux faire n’importe quoi. La mission n’est peut-être pas le seul moyen d’acquérir cette confiance, mais c’est surement le moyen le plus rapide. »

Richard Gurgel est médecin à Salt Lake City et son père et son grand-père ont connu l'Église grâce aux missionnaires en Allemagne.  Il précise que la caractéristique la plus importante des missionnaires est la capacité de se fixer des priorités jour par jour.

« J’ai servi aux Philippines où les gens ont peu en termes de biens terrestres, pourtant ils sont heureux et apprécient leur sort. Dans le monde exigeant dans lequel je vis maintenant, il ne se passe pas de jours sans que je repense à mes expériences missionnaires.  Ces souvenirs m’aident à faire la part des choses entre mes responsabilités professionnelles et familiales ; ils m'aident à me concentrer sur les choses qui ont une importance éternelle, et non pas juste à cet instant.  Ma famille et moi avons été extrêmement bénis par l’œuvre missionnaire. »

Remarque concernant le nom de l’Église:Quand vous parlez de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, veuillez utiliser le nom complet de l’Église la première fois que vous la mentionnez. Pour avoir plus de renseignements sur l’utilisation du nom de l’Église, consultez notre Guide de rédaction.